KONGOUSSI

Expédition vers Kongoussi

10h30 Le 4X4 réservé pour cette expédition est dans la cour, un beau Range Rover avec un chauffeur : Issouf Barri, adorable garçon qui part aussitôt au marché d’à côté pour acheter de la ficelle afin de fixer nos bagages sur le toit. Vers 11 heures enfin, on s’installe à 6 personnes plus le chauffeur dans le Range et direction Kongoussi.

Première surprise : la route est plutôt bonne, c’est du goudron, entretenu et au bout de 20 kilomètres, il faut payer pour continuer. 200 FCFA soit environ 40 centimes. Il y aura d’autres points de péage et notre chauffeur exhibera notre reçu ou discutera avec les gardes. C’est un peu à la tête du client.

Tout le long de la route, nous doublerons ou croiserons des burkinabés et burkinabées en vélo, en motos, à pied… toujours le porte bagage chargé de matériels divers, de bois de chauffage récupérés parfois à des dizaines de kilomètres de chez eux, de sorgho ficelé en gros ballot ou de poulets recouvrant complètement l’engin.

 Le premier arrêt, vers midi, est le musée de Minéga. Un musée retraçant l’odyssée de la princesse Yennenga, la fondatrice de l’empire Mossi, la principale ethnie du plateau central au Burkina. Je n’en verrai pas grand chose, l’endroit est lugubre, installé sous des hangars de tôle, derrière des grilles de prison et je ne pense pas que la femme de ménage opère chaque jour. Je sens le poids de la chaleur qui m’envahit, qui me pèse lourdement sur la tête, j’étouffe. Nous sommes dans une salle où il faut entrer selon les rites en usage en marche arrière et en ressortir de la même façon. La sortie pour moi est très rapide, je remets mes chaussures très vite et je ressors dans la cour principale du musée à la recherche d’un petit vent, d’un coin de fraicheur… Jusqu’à Kongoussi, je vais somnoler, voir des étoiles, boire de l’eau, mais je n’aspire qu’à une chose, me coucher sous un ventilateur et me remettre d’aplomb.

Par l’intermédiaire d’Albert, c’est le « naba » de Kongoussi, le chef de village, personnage important par lequel tout ce qui se passe dans le village converge. Nicole, Jacqueline et Danièle, mes accompagnatrices, connaissent très bien Albert et sont depuis plusieurs années en contact avec lui pour des opérations menées par l’association Touraine Burkina Echanges. Par l’intermédiaire d’Albert, nous avons une réservation dans l’annexe de l’hôtel du Lac.